La soumission chimique désigne le fait d’administrer, à l’insu d’une personne, une substance psychoactive (alcool, médicaments, drogues comme le GHB, la kétamine, etc.) dans le but de la rendre vulnérable. C’est une pratique criminelle grave, qui touche encore trop de monde.
Voici ce qu’il faut savoir
1.
Qu’est-ce que la soumission chimique ?
C’est l’utilisation d’une substance (souvent versée dans un verre ou administrée par injection) pour altérer l’état de conscience d’une personne.
L’objectif ? Neutraliser sa vigilance pour faciliter un vol ou une agression sexuelle.
2.
Les substances les plus utilisées
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Le GHB/GBL : surnommé « la drogue du violeur », car il agit vite et disparaît rapidement de l’organisme.
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Les benzodiazépines (ex. Rohypnol, Xanax, Valium) : détournées de leur usage médical pour provoquer sédation et amnésie.
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La kétamine : souvent utilisée en milieu médical, mais détournée pour ses effets dissociatifs.
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L’alcool : oui, il peut aussi être utilisé comme arme en étant administré en grande quantité à l’insu d’une personne.
3.
Les effets sur le corps
Les symptômes varient selon la dose, mais on retrouve souvent :
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Fatigue et somnolence extrême
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Perte de repères et confusion
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Troubles de la mémoire
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Difficultés à marcher ou à parler
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Vomissements, malaise, perte de connaissance
4.
Comment réagir en cas de suspicion ?
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Ne jamais laisser la personne seule.
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Appeler immédiatement les secours (15 ou 112 en Europe) si elle perd connaissance.
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Mettre la personne en position latérale de sécurité si elle est inconsciente.
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Prévenir le personnel du lieu (bar, boîte, festival).
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Conserver le verre suspect et noter l’heure d’ingestion si possible, pour faciliter les analyses.
5.
Prévenir, c’est se protéger
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Surveiller toujours son verre ou utiliser une protection adaptée (comme les chouchous cache-verres).
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Ne pas accepter de boisson d’un inconnu.
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Être attentif aux changements de comportement soudains chez soi ou chez ses proches.
La soumission chimique n’est pas un fait divers isolé, c’est une réalité. En parler, c’est briser le silence et mieux protéger chacun·e.
Se protéger, c’est reprendre le contrôle.