Soumission chimique et soirées techno : ce qu’on doit tous savoir
Les soirées techno, c’est la liberté, la musique, la transe collective, la fête jusqu’au matin. 
Mais c’est aussi un terrain à risque pour la soumission chimique, une pratique criminelle qui consiste à administrer, à ton insu, une substance (comme le GHB, la kétamine ou certains médocs) pour te rendre vulnérable.
Et quand l’ambiance est sombre, le son fort, les gens nombreux… il devient très facile de glisser quelque chose dans un verre sans être vu.
Voici ce qu’il faut vraiment savoir 
1. 
C’est quoi, la soumission chimique ?
C’est le fait de te droguer à ton insu.
Quelqu’un verse dans ta boisson (ou parfois administre autrement) une substance qui altère ta conscience.
Tu deviens désorienté·e, amorphe, incapable de dire “non”, parfois sans souvenir de ce qui s’est passé.
Le but ?
Te neutraliser pour te voler, te manipuler ou t’agresser sexuellement.
2. 
Pourquoi les soirées techno sont particulièrement à risque
Le milieu techno a ses codes :
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- Lumières strobos, obscurité, foule compacte
- Lumières strobos, obscurité, foule compacte
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- Ambiance bienveillante, où on fait confiance aux gens
- Ambiance bienveillante, où on fait confiance aux gens
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- Substances déjà présentes dans la soirée (ce qui rend les comportements suspects moins évidents)
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- Boissons laissées au bar ou sur un caisson pendant qu’on danse
- Boissons laissées au bar ou sur un caisson pendant qu’on danse
Ces éléments créent un contexte parfait pour les personnes malveillantes : elles profitent du flou et du mouvement pour passer inaperçues.
3. 
Les substances les plus utilisées
Elles ont souvent un goût neutre, donc impossibles à détecter à la première gorgée.
GHB / GBL – agit vite, provoque fatigue, confusion, perte de mémoire et peut aller jusqu’au coma. Benzodiazépines (Rohypnol, Valium, Xanax…) – sédation, perte de conscience, amnésie totale.
Kétamine – dissociation, désorientation, perte de contrôle moteur.
Alcool – utilisé en excès volontaire pour “désinhiber” quelqu’un.
Le vrai danger ? Ces substances disparaissent très vite du corps (souvent en 6 à 12h), rendant toute preuve quasi impossible ensuite.
4. 
Les signes qui doivent alerter
Même en soirée, il faut savoir repérer les signaux d’alerte — chez toi ou chez les autres :
Somnolence soudaine, même après peu d’alcool
Vision trouble, sensation de déconnexion
Trous de mémoire, confusion
Difficulté à marcher, parler ou comprendre
Nausées, vomissements, malaise brutal
Si toi ou ton pote ressentez ça : ce n’est pas “juste la fatigue” ou un shot de trop. Réagis vite.
5. 
Les bons réflexes en soirée
La prévention, c’est pas être parano — c’est être smart. 
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- Garde ton verre à la main ou couvre-le (
chouchou cache-verre, serviette, main dessus).
- Garde ton verre à la main ou couvre-le (
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- Ne laisse jamais ton verre seul sur un bar ou un caisson.
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- Refuse les boissons d’inconnus, même “cool”.
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- Si quelqu’un agit bizarrement ou trop insistant : préviens tes potes ou la sécu.
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- Si tu sens que quelque chose cloche → sors prendre l’air avec un·e ami·e, hydrate-toi, et observe ton état.
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- En cas de doute : secours (15 / 112), staff, bar, ami·es, tout de suite.
6. 
Se protéger, c’est garder le contrôle
La fête doit rester un espace de liberté, de lâcher-prise et de connexion, pas un endroit où on se sent en danger.
Parler du sujet, c’est déjà briser le silence.
Se protéger, c’est se respecter.
Regarder ses potes, c’est les sauver.
Et si la techno c’est ton refuge, alors protège ton corps comme tu protèges ton son.
Fais tourner l’info, équipe-toi, parle-en.
Le consentement est la seule drogue autorisée en rave.